L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) veut renforcer son contrôle pour lutter contre les risques de blanchiment d'argent, jugés en progression. Elle attend des banques un effort accru pour annoncer clients et transactions suspects.
Le sujet a fait l'objet d'une attention particulière jeudi à Berne lors de la conférence de presse annuelle de la FINMA. Les risques en la matière sont en augmentation, notamment en provenance des pays dits émergents, a relevé Mark Branson, directeur du gendarme de la Confédération chargé de surveiller la place financière suisse.
Le blanchiment d'argent est, certes, un problème global. Mais la Suisse apparaît d'autant plus en première ligne qu'elle présente la qualité d'être le plus grand gestionnaire de fortune transfrontalier sur le plan mondial pour la clientèle privée, a constaté le Britannique.
Dépenses en baisse
Outre l'action de la FINMA, le constat posé par Mark Branson impose une responsabilité importante et conséquente des acteurs de la branche. C'est pourquoi il les appelle faire preuve de davantage d'activisme en matière de devoir d'annonce dans les cas de soupçons, afin de renforcer la réputation de la place financière helvétique.
Au-delà, la FINMA a expliqué avoir diminué ses dépenses l'an dernier de 3 millions de francs, pour les réduire à 124 millions. Mark Branson a insisté sur le fait que malgré son rôle majeur pour le secteur financier en Suisse l'autorité continuait d'afficher une structure 'légère'.
La FINMA est chargée de surveillance les banques, les assureurs et le blanchiment d'argent. Elle est le fruit de la fusion au 1er janvier 2009 de la Commission fédérale des banques, de l'Office fédéral des assurances privées et de l'Autorité de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment d'argent.
/ATS