La RTS a déposé une plainte pénale pour usurpation d'identité suite à de faux articles sur internet mettant en scène deux de ses présentateurs. Une première rendue possible par une nouvelle base légale en vigueur depuis l'automne qui permet d'agir contre le phénomène.
Une plainte pénale pour usurpation d'identité a été déposée par la RTS et par les deux journalistes victimes des arnaques, a indiqué le porte-parole de la chaîne de radio-télévision publique Christophe Minder à Keystone-ATS, confirmant une information des portails romands de Tamedia. Parallèlement, une dénonciation pénale pour escroquerie a aussi été déposée.
En cause: de nombreux articles bidon publiés ces derniers temps sur internet et mettant en scène le présentateur phare du 19h30 Philippe Revaz et un journaliste de l'émission radio Forum Mehmet Gultas, leur prêtant de fausses déclarations. Ces arnaques sont agrémentées de photos des journalistes et de faux fonds de la RTS ou d'autres médias.
Nouvel article
Une base légale qui existe depuis l'automne dernier a été le déclic qui a permis à la RTS d'agir contre ces faux articles qui se multiplient sur le net depuis un certain temps, a précisé M. Minder. En recourant au nouvel article 179 decies du Code pénal, la chaîne de service public dit vouloir lutter contre le phénomène qui a déjà visé plusieurs de ses journalistes, même si elle est consciente que les procédures sont compliquées.
'La RTS se doit d’agir pour protéger l’image et l’intégrité de ses présentatrices et de ses présentateurs mais aussi parce que certaines personnes se font effectivement piéger par ces faux articles', a expliqué le porte-parole. Les internautes tombent dessus généralement via des publicités ou des posts sponsorisés sur les réseaux sociaux.
Pas plus tard que mardi après-midi, un article bidon annonçant 'la fin tragique' de Philippe Revaz a circulé sur internet. Le journaliste a contré la 'fake news' en publiant sur X une citation de l'écrivain américain Mark Twain: 'The report of my death was an exaggeration' (en français: 'l'annonce de ma mort était exagérée').
/ATS