Le ministre grec du travail, Panos Skourletis, a déclaré mardi que la partie grecque n'avait plus de marge pour de nouveaux compromis dans les négociations avec ses créanciers. Lundi soir à Berlin, la troïka des créanciers d'Athènes s'est penchée sur le dossier grec.
'Nous attendons que l'autre partie assume ses responsabilités', a ajouté Panos Skourletis à la chaîne grecque Skai TV.
Un autre responsable du gouvernement grec, sous couvert d'anonymat, a pour sa part déclaré mardi que son pays versera les 300 millions d'euros qu'il doit d'ici vendredi au Fonds monétaire international (FMI) en cas d'accord avec ses créanciers, même si une nouvelle aide ne lui est pas déboursée dans les temps.
Le versement dû au 5 juin est le premier des quatre remboursements que la Grèce doit effectuer au FMI au cours du mois de juin, pour un montant total de 1,6 milliard d'euros. Athènes, qui dépend de l'aide étrangère pour maintenir ses finances à flot, a laissé entendre qu'elle pourrait se retrouver dans l'incapacité de payer l'institution internationale sans versement de nouveaux prêts de la part de ses créanciers (FMI, BCE et Commission européenne).
'Si nous jugeons qu'un accord est scellé, alors nous effectuerons normalement le paiement du 5 juin', a déclaré ce responsable. Il a précisé que ce versement aurait lieu en cas d'accord préliminaire, même si celui-ci n'a pas été approuvé par l'Eurogroupe.
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La même source a précisé que le gouvernement grec n'avait pas reçu, sous forme de texte ou de document, de proposition de ses créanciers à la suite du dîner qui a réuni lundi soir à Berlin Angela Merkel, François Hollande et les patrons de la BCE Mario Draghi, du FMI Christine Lagarde et de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
De même, le Premier ministre grec Alexis Tsipras n'aurait pas été contacté par les dirigeants européens ou du FMI.
/ATS