La plus grande incertitude sur la prévoyance vieillesse (sondages)

La plus grande incertitude règne à dix jours de la votation sur la prévoyance vieillesse. Selon ...
La plus grande incertitude sur la prévoyance vieillesse (sondages)

La plus grande incertitude sur la prévoyance vieillesse (sondages)

Photo: Keystone

La plus grande incertitude règne à dix jours de la votation sur la prévoyance vieillesse. Selon les intentions de vote déterminées par la seconde vague de l'enquête SSR, le oui aux deux objets est tout juste majoritaire. Le sondage Tamedia, lui, tend déjà vers le non.

Si la votation avait eu lieu le 3 septembre, 50% des quelque 1400 personnes interrogées pour l'enquête SSR se seraient déclarées certainement ou plutôt pour le financement additionnel de l'AVS via un relèvement de la TVA. Ce sont 3 points de pourcentage de moins que lors du premier sondage au début août.

A l'opposé, 45% (+ 4 points) auraient été certainement ou plutôt contre cette modification de la Constitution qui nécessite la double majorité du peuple et des cantons. Les indécis ne sont plus que 5% (- 1).

Oui à la sécurité alimentaire

L'opinion est très légèrement plus favorable en faveur du second volet de cet objet, à savoir la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020, loi combattue par référendum. Ils étaient, au 3 septembre, 51% à se déclarer certainement ou plutôt pour (- 2), contre 44% (+ 2). Les indécis sont là aussi 5%, un chiffre stable.

Quand l’état des intentions de vote et les tendances convergent, les prévisions de résultats sont claires, écrit l'Institut de recherche gfs.bern. Dans le cas actuel, seule la sécurité alimentaire, troisième objet soumis au peuple le 24 septembre, répond à cette définition, et la votation devrait se solder par une acceptation.

Ils sont en effet 69% (+ 4) contre 20% (+ 2) à soutenir l'arrêté fédéral qui vaut comme contre-projet à l'initiative des paysans, entretemps retirée. Les indécis ne sont plus que 11% (- 6).

Renversement de majorité probable

Quant à la prévoyance vieillesse, il existe une faible majorité en faveur des deux projets, malgré une tendance légèrement négative. Si cette tendance se poursuit jusqu’au jour de la votation, un renversement des majorités est probable, d'après l'institut de recherche.

Et ce dernier de juger la situation d’autant plus délicate pour les partisans qu’un triple oui est nécessaire pour éviter l’échec de la réforme, soit deux fois la majorité du peuple et une fois la majorité des cantons.

Comparativement à la première série d’enquêtes, la probabilité d’un scénario incluant au moins un non s’accroît. En raison de ces écarts très faibles, l’issue demeure encore ouverte, conclut gsf.bern, qui précise que les résultats de son enquête comportent une incertitude statistique, ou une marge d'erreur, de plus ou moins 2,9 points de pourcentage.

Vers une forte participation

Selon l'institut, le stade de formation de l’opinion est moyennement à fortement avancé, compte tenu de la période de l’enquête. La participation se serait élevée, le 3 septembre, à 53%, ce qui augure d'un mouvement des citoyens vers les urnes supérieur à la moyenne.

L’écart entre la Suisse francophone (49% de oui, – 3) et germanophone (50% de oui, - 3) demeure faible. L’analyse approfondie du schéma du conflit indique, de manière frappante, que les partisans des partis de gauche en Suisse romande tendent nettement moins clairement vers un double oui aux deux projets que leurs homologues en Suisse alémanique.

A l’inverse, les partisans du PLR sont nettement plus divisés en Suisse italophone qu’en Suisse alémanique, où le refus est plus unanime. En Suisse romande, le camp du oui profite de la division de la droite, celui du non, de celle de la gauche, analyse encore l'Institut gfs.bern pour le compte de la SSR.

Tendance vers le non

Le sondage en ligne de Tamedia, également publié mercredi, indique déjà une tendance négative. La hausse de la TVA obtient encore 51% de oui contre 46% de non, tandis que la réforme elle-même ne recueille que 48% d'intentions de vote positives, contre 49% de rejets. Les indécis sont 3%.

Dans ce sondage aussi, les différences entre les régions linguistiques sont faibles. Les hommes sont plus favorables à la réforme que les femmes, les plus de 50 ans également davantage que les jeunes.

Quant à la sécurité alimentaire, elle est acceptée par 67% des sondés et refusée par 27%, selon l'enquête de Tamedia, dont il s'agit de la troisième vague. Elle se base sur 11'921 réponses recueillies entre le 7 et le 8 septembre. La marge d'erreur est de +/- 1,3%.

/ATS
 

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