L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) peut estimer à bon droit que la résistance aux séismes de la centrale nucléaire de Beznau (AG) est garantie. Le Tribunal administratif fédéral aboutit à cette conclusion en rejetant le recours de 15 particuliers.
Après la catastrophe de Fukushima en 2011, l'IFSN exigeait qu'Axpo Power apporte la preuve de la sécurité de Beznau en cas de tremblement de terre. Dans ce cadre, l'exploitante devait démontrer que l'exposition aux radiations autour de la centrale ne dépasserait pas la dose de 100 millisieverts en cas de séisme tel qu'il en survient tous les 10'000 ans.
En juillet 2012, l'IFSN a jugé suffisante et correcte l'expertise livrée par Axpo. Elle ne voyait donc pas de raison d'ordonner la mise hors service immédiate de la centrale nucléaire.
Début 2017, l'IFSN a rendu une décision correspondant à cette conclusion, contre laquelle 15 particuliers ont recouru devant le Tribunal administratif fédéral. Ils avançaient notamment que la dose d'exposition maximale ne devrait pas dépasser 1 millisievert.
Dès lors que cette valeur-limite plus basse pourrait être franchie, les recourants estimaient que la poursuite de l'exploitation était illégale. Ils exigeaient donc l'arrêt immédiat de Beznau.
Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal administratif fédéral rejette ce recours. Il conclut que la valeur-limite de 100 millisieverts se fonde sur des prescriptions légales. En outre, l'IFSN n'était pas tenue de prendre en compte des séismes encore plus violents et rares.
Le jugement n'est pas définitif et peut être encore attaqué devant le Tribunal fédéral. (arrêt A-1969/2017 du 22 janvier 2019)
/ATS