La situation financière de la Grèce demeure 'dangereuse' et 2 à 3 milliards d'euros sont nécessaires à court terme pour éviter une faillite du pays, estime le président du Parlement européen Martin Schulz. Il s'exprimait peu avant le début du sommet européen à Bruxelles consacré précisément à la question grecque.
Le président du Parlement européen, qui s'exprimait sur la radio Deutschlandfunk, a rappelé qu'Athènes doit s'acquitter de nouveaux remboursements d'ici fin mars, que ses banques sont à court de liquidités et que la banque centrale grecque a quasiment épuisé ses capacités de refinancement du secteur bancaire.
'Il serait donc bien que la Grèce tienne les engagements qu'elle a pris, la nouvelle aide financière viendra ensuite', a-t-il ajouté. 'Le gouvernement grec doit améliorer sa volonté de coopération', a poursuivi Martin Schulz interrogé sur des informations faisant état du fait qu'Athènes ne fournit pas à ses partenaires tous les détails sur le processus des réformes engagées.
'Dialogue vertueux'
De son côté, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a souhaité un 'dialogue vertueux' afin de 'permettre à la Grèce de sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve'.
'La Grèce, sur les trois dernières années, a entrepris beaucoup de réformes, a fait beaucoup d'économies budgétaires, a réalisé un surplus budgétaire primaire. Il n'est pas vrai de dire que la Grèce n'aurait pas fait d'efforts. Il ne serait pas correct de dire que la Grèce est un peuple de fainéants', a déclare M. Juncker sur Europe 1.
Le président de la Commission européenne a précisé qu'il allait à nouveau appeler le Premier ministre grec Alexis Tsipras à un respect des engagements pris 'au niveau de l'Eurogroupe en 2012 et récemment'.
'Je ne crois pas qu'un nouveau séisme se pointe à l'horizon', a enfin jugé M. Juncker, 'puisque nous avons mis en place des mesures qui nous permettront de réagir mieux à la crise si jamais crise nouvelle il devait y avoir'.
/ATS