Le Valais doit impérativement adapter sa loi sur l'aménagement du territoire avec la législation fédérale dans les délais impartis. Dans le cas contraire l'ensemble de l'économie cantonale en pâtirait.
Le département cantonal de l'économie a lancé une étude sur les conséquences d'une non mise en oeuvre de la LAT. La conclusion est sans appel. Si la législation cantonale n'est pas adaptée à la loi fédérale au 1er mai 2019, l'économie valaisanne perdra plus de 150 millions de francs par année. Sur dix ans, ce frein à l'économie est évalué entre 1,3 et 3,8 milliards de francs.
Les sanctions liées à une non mise en oeuvre de la LAT réduiraient de plus de moitié la croissance annuelle de l'économie cantonale. L'étude évoque comme causes la réduction des activités dans le secteur de la construction, un ralentissement de la croissance de la population, le maintien de longues durées de déplacement et un frein aux possibilités d'expansion des entreprises.
Perte d'image
A plus long terme, l'image et l'attractivité du canton en souffrirait, précise l'étude. Les pôles de développement peineraient à obtenir les avantages apportés par une forte densité d'entreprises. Les conséquences en seraient un recul de la participation des entreprises valaisannes aux marchés d'exportation, une délocalisation des sites, une paralysie des marchés immobiliers.
Entrée en vigueur au 1er mai 2014, la LAT révisée laisse aux cantons cinq ans pour disposer d'un plan directeur conforme à la loi fédérale et approuvé par la Confédération. De nombreuses communes valaisannes ont des zones à bâtir dont la surface dépasse les limites de la LAT et doivent être réduite.
La loi cantonale, approuvée par le Grand Conseil et soumise à un référendum obligatoire, introduit une notion de zone de réserve. Le canton veut ainsi éviter un dézonage trop massif aux conséquences financières et sociales importantes pour les propriétaires des terrains concernés.
/ATS