Le business des animaux domestiques ne cesse de croître en Suisse

Nourritures, jouets, accessoires pour le sport, assurances en cas de maladie: le business des ...
Le business des animaux domestiques ne cesse de croître en Suisse

Le business des animaux domestiques ne cesse de croître en Suisse

Photo: Keystone

Nourritures, jouets, accessoires pour le sport, assurances en cas de maladie: le business des animaux domestiques connaît un véritable essor en Suisse. Des chiffres détaillés sur ce marché font pour l'heure défaut.

Le géant vaudois de l'alimentation Nestlé a réalisé l'an dernier environ un huitième de son chiffre d'affaires avec ses produits pour animaux, soit 11,3 milliards de francs. Les produits pour animaux domestiques ont augmenté dans toute l'Europe, a indiqué à l'ats la porte-parole Nina Caren Kruchten.

'La nourriture pour chats représente le principal marché en Suisse'. La marque de Nestlé Felix est leader sur le marché et enregistre une forte croissance, précise la porte-parole du groupe veveysan.

Environ 1,4 million de chats vivent dans des ménages suisses et ce nombre est en progression. En revanche, les chiens sont en recul. Seul le nombre de petits chiens augmente, relève Nina Caren Kruchten.

La nourriture pour animaux de Nestlé est vendue à environ 60% aux détaillants et aux grossistes. Le reste est écoulé auprès des magasins spécialisés pour les animaux domestiques, ainsi que des éleveurs et des vétérinaires.

Magasins spécialisés

Les articles pour animaux de Migros représentent environ 1% du marché suisse, une part de marché en déclin, a indiqué le numéro un suisse du commerce détail. Quant au concurrent Coop, il ne fournit aucune indication sur sa part de chiffre d'affaires. Sans surprise, la nourriture pour chiens et chats est la plus vendue. Les snacks et les biscuits sont particulièrement prisés.

Directeur des ventes et du marketing chez le leader du secteur Qualipet, Yves Morel constate une tendance à acheter davantage de produits pour chiens, chats, mais également pour les oiseaux et reptiles dans des magasins spécialisés.

Il observe également l'apparition de nouveaux animaux de compagnie: 'avoir chez soi une grenouille de flèche de poison ou un dragon barbu est devenu à la mode'. Des animaux qui se nourrissent d'insectes vivants, de sauterelles ou de grillons, des produits qu'on ne trouve que dans des magasins spécialisés.

Les affaires avec les animaux domestiques ne se limitent plus à la nourriture. 'Le marché s'intéresse aux nouveautés', note Yves Morel, citant l'exemple des accessoires de sport pour chiens. Il s'agit notamment de harnais, de boomerangs ou d'objets pour des exercices d'agilité et des courses d'obstacles.

Crématoires pour animaux

Les propriétaires ont également la possibilité de souscrire une assurance pour animaux de compagnie dans le cas où leur animal a un accident ou tombe malade et a besoin d'un vétérinaire. L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), chargée de surveiller les assureurs privés, ne dispose pas de chiffres pour ce segment d'activité.

Sur la base des informations de marché, il ressort que ce secteur est en croissance, relève toutefois le porte-parole de la FINMA Tobias Lux. Les offres émanent aussi bien d'assureurs spécialisés que de généralistes.

Lors de la mort de son animal de compagnie, le propriétaire a aussi la possibilité de recourir à un crématoire animalier. Les institutions offrent non seulement un accompagnement durant la période de deuil, mais également des urnes et des tombes.

Nouveaux besoins

'Il ne faut pas reprocher aux fabricants les besoins croissants des personnes qui traitent les animaux comme des humains', estime André Bähler, responsable politique et économie auprès de la Fondation alémanique pour les consommateurs (SKS). Il appartient au propriétaire de choisir ce qu'il achète pour son animal.

Certains fabricants de nourriture pour chiens vont dans la mauvaise direction en proposant des plats végétariens ou de la nourriture pour animaux âgés, constate toutefois André Bähler. Ils cherchent à copier les habitudes alimentaires des humains chez les animaux. Et de conclure: 'les animaux n'ont pas besoin de cela'.

/ATS


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