Le géant chinois Cosco achète 67% de la société du port du Pirée

La Grèce a fait mercredi un pas important concernant les privatisations qu'exigent d'elle ses ...
Le géant chinois Cosco achète 67% de la société du port du Pirée

Le géant chinois Cosco achète 67% de la société du port du Pirée

Photo: Keystone

La Grèce a fait mercredi un pas important concernant les privatisations qu'exigent d'elle ses créanciers. Elle a accepté de céder 67% de la société du port du Pirée (Olp) au géant chinois du transport maritime Cosco, déjà dans la place depuis 2008.

L'Agence de privatisations (Hraf) a annoncé mercredi soir avoir 'accepté' l'offre améliorée déposée par Cosco s'élevant à 368,5 millions d'euros (403 millions de francs).

En comptant aussi, entre autres éléments, les investissements prévus (350 millions d'euros), et les revenus de cette concession (410 millions d'euros), l'accord représente un total d'un milliard et demi d'euros, souligne Hraf.

Cosco (China Ocean Shipping Company), dont le siège est à Hong Kong, était le seul candidat en lice pour cette concession de l'exploitation du port du Pirée jusqu'en 2052. Deux autres sociétés avaient exprimé leur intérêt pour cet achat, le Danois APM et le Philippin International Container Terminals Services (ICTS).

La société chinoise avait notamment pour elle d'être présente au Pirée depuis 2008, avec l'acquisition de deux terminaux de ce port. Elle aspire à le transformer en plus grand centre de transit du sud-est de l'Europe, et à en faire 'un pont entre l'Asie et l'Europe'.

Grèves récentes

De nombreuses manifestations et grèves ont récemment eu lieu à l'appel des employés des ports et de l'Union des dockers qui s'opposent à l'achat de l'Olp, qualifié par les syndicats de 'bradage'.

Le Pirée, situé juste à quelques kilomètres au sud d'Athènes, est un des plus grands ports de la Méditerranée et revêt une importance majeure pour le fret.

Repoussée à plusieurs reprises ces dernières années, la privatisation du port du Pirée a pris du retard. Notamment après l'arrivée au pouvoir en janvier du gouvernement de gauche radicale (Syriza) d'Alexis Tsipras.

Pression des créanciers

Mais sous la pression des créanciers, M. Tsipras s'est finalement vu contraint de faire avancer cette opération afin d'obtenir un troisième plan d'aide à son pays, assorti d'un prêt de 86 milliards d'euros sur trois ans.

Au total, l'ambitieux programme de privatisations prévu par ce plan s'élève à 50 milliards d'euros. La moitié servira de 'garantie' pour la recapitalisation des banques, un quart ira au remboursement de la dette publique et le dernier quart permettra de réaliser des investissements.

/ATS


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