Le salaire du directeur de Suisse Tourisme Jürg Schmid sera plafonné dès le 1er février. Le Conseil fédéral a modifié vendredi l'ordonnance idoine. La rémunération de base ne devra pas dépasser 312'889 francs et un bonus pas excéder deux salaires mensuels et demi.
Quant aux prestations annexes, elles ne devront pas dépasser 10% du salaire de base. Cette exigence est déjà remplie aujourd'hui par Suisse Tourisme. L'organisation sera également soumise à la réglementation arrêtée en novembre par le Conseil fédéral, applicable aux cadres du plus haut niveau hiérarchique des entreprises et des établissements liés à la Confédération.
Cette réglementation serre la vis aux patrons de La Poste, les CFF, Skyguide, RUAG Holding, SIFEM et Identitas. Il est prévu de compléter les statuts de ces sociétés anonymes concernées au plus tard lors des assemblées générales ordinaires de 2018.
Ces dernières auront désormais la compétence de fixer chaque année, à l'avance, une limite supérieure pour les rémunérations des membres du conseil d'administration et de la direction.
La rémunération du directeur de Jürg Schmid a augmenté de 395'715 francs en 2014 à 424'969 francs en 2015. La composante fixe a passé de 311'663 à 327'869 francs, la part variable de 51'583 à 64'930 francs alors que les prestations annexes ont baissé de 32'469 à 32'170 francs.
Salaires sur la sellette
La question des salaires des patrons des ex-régies avait rebondi dans le cadre de la campagne pour l'initiative 'en faveur du service public' finalement repoussée en juin par 67,6% des votants. Le texte demandait que les salaires et les honoraires versés dans les ex-régies ne soient pas supérieurs à ceux versés dans l'administration fédérale.
La révision totale de l'ordonnance concernant Suisse Tourisme clarifie par ailleurs l'organisation et la gouvernance d'entreprise, explique le Conseil fédéral. Elle favorise aussi le développement de Suisse Tourisme, garantit la surveillance de la Confédération et introduit d'autres dispositions visant à éviter les conflits d'intérêts.
Désormais, ni le règlement du personnel, ni celui d'organisation ne seront soumis à l'approbation du Conseil fédéral. Cette disposition permet de clarifier la répartition des rôles entre la Confédération et Suisse Tourisme.
/ATS