Les actionnaires de Volkswagen ont, malgré le vaste scandale des moteurs truqués, donné leur aval à la gestion de la direction. L'assemblée générale, qui s'est tenue mercredi à Hanovre, s'est avérée moins houleuse qu'on ne pouvait l'attendre.
'Pour l'année 2015, les détenteurs d'actions ordinaires ont donné à 93,69% le quitus aux membres du directoire et du conseil de surveillance', a indiqué le constructeur automobile dans un communiqué diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi.
Un tel résultat arrive sans surprise, car si plusieurs petits porteurs étaient décidés à désavouer la gestion du directoire et du conseil de surveillance l'année passée, les grands actionnaires se sont rangés derrière les organes dirigeants.
Or, les petits actionnaires ne détiennent que 11% environ des droits de vote, le reste appartenant aux familles héritières Porsche-Piëch (52% environ), à l'Etat régional de Basse-Saxe (20%) et à l'Emirat du Qatar via le fonds Qatar Holding (17%).
Premier rendez-vous des actionnaires depuis la découverte en septembre d'une tricherie sur des millions de voitures diesel pour les faire paraître moins polluantes qu'en réalité, l'assemblée générale des actionnaires s'est avérée moins houleuse qu'on ne pouvait l'attendre, alors même que la valeur de l'action a fortement souffert de ce scandale.
Désamorcer les tensions
Le patron, Matthias Müller, arrivé aux commandes pour remettre le groupe aux douze marques (Volkswagen, Audi, Seat, etc.) sur les rails, avait tenté de désamorcer les tensions dès le début des débats en demandant, au nom du groupe, 'pardon aux actionnaires d'avoir trahi leur confiance'.
A 99,98%, les actionnaires de Volkswagen ont également approuvé le versement d'un mini-dividende 0,11 euro par action contre 4,80 euros l'année précédente.
/ATS