Près de 390'000 manifestants ont dit non à la loi sur le travail

Plus d'une centaine de personnes ont été interpellées jeudi en France lors de manifestations ...
Près de 390'000 manifestants ont dit non à la loi sur le travail

Près de 390'000 manifestants ont dit non à la loi sur le travail

Photo: Keystone

Plus d'une centaine de personnes ont été interpellées jeudi en France lors de manifestations qui ont mobilisé près de 390'000 protestataires. Ils s'insurgeaient contre la réforme de la loi sur le travail, accusée de favoriser la précarité.

'Loi travail, t'es foutue, la jeunesse est dans la rue !', 'On vaut mieux que ça', 'Un grand bond en avant vers le 19e siècle' ou encore '1916: chair à canon, 2016: chair à patrons'... Près de 390'000 personnes ont manifesté jeudi en France contre le projet de loi travail, dont 26'000 à 28'000 à Paris, a-t-on appris auprès du porte-parole du ministère de l'Intérieur e de la préfecture de police de Paris.

Plus qu'au début du mois de mars

Il y a eu 233 rassemblements ou défilés à Paris et en province, ces derniers regroupant 362'000 personnes. Selon les syndicats, 1,2 million de personnes, dont 200'000 jeunes selon l'Unef, ont manifesté dans toute la France.

Au niveau national, les syndicats ont donc fait mieux que lors de la manifestation du début du mois de mars. Le ministère de l'Intérieur avait alors compté 224'000 personnes dans les rues et les syndicats de 400'000 à un demi-million. 'Il y a une très forte mobilisation. (...) ça va au-delà de ce qu'on avait prévu', a estimé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, interrogé par BFM TV.

Lycéens fortement mobilisés

Sur 2500 lycées en France, le ministère de l'Education nationale a recensé en milieu de journée 176 établissements bloqués par des élèves ou fermés par leurs directions afin de protéger enseignants et jeunes de 'débordements'.

Ces défilés, pour certains émaillés de violences, ont conduit à plus d'une centaine d'interpellations. Treize membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon Pierre-Henry Brandet, porte-parole de l'Intérieur. A Rennes, Nantes, Rouen ou Toulouse, la police a répondu par du gaz lacrymogène à des jets de projectiles venant de jeunes, le visage souvent masqué.

Liaisons avec la Suisse perturbées

Tandis que le transport aérien était légèrement perturbé par une grève des contrôleurs, les grèves affectent surtout le métro - trois rames sur quatre circulent dans le métro parisien - et le transport ferroviaire - un train régional français sur deux est en circulation.

Les liaisons avec la Suisse sont aussi partiellement affectées. Un TGV aller-retour Marseille-Bâle a été supprimé ainsi qu'une liaison TGV Paris-Bâle et Genève-Paris. Un aller-retour Bâle-Bruxelles a aussi été biffé, tout comme plusieurs trains régionaux. Vendredi matin, une liaison Pontarlier-Vallorbe (VD) et un aller-retour Morteau-La Chaux-de-Fonds (NE) seront également annulés.

Vers une nouvelle journée d'action

Le gouvernement a finalement renoncé aux mesures les plus critiquées, comme le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif, avant le passage du texte initial au Parlement.

Mais les syndicats contestataires, dont la puissante CGT, continuent à exiger son retrait pur et simple. Ils ont d'ores et déjà annoncé deux nouvelles journées d'action les 5 et 9 avril.

/ATS


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