Le nouveau test d'un missile par l'Iran remet en cause l'accord international avec Téhéran sur le nucléaire, a déclaré samedi le président américain Donald Trump. Il a accusé la république islamique de collusion avec la Corée du Nord.
'L'Iran vient de tester un missile balistique capable d'atteindre Israël. Ils travaillent aussi avec la Corée du Nord. Nous n'avons pas vraiment un accord!', a tweeté le président américain, jugeant que l'essai était la preuve de la faiblesse de l'accord conclu par son prédécesseur Barack Obama.
Téhéran avait annoncé plus tôt samedi avoir testé 'avec succès' un nouveau missile d'une portée de 2000 kilomètres. Cette portée permet en théorie d'atteindre Israël, l'ennemi juré de l'Iran, et les bases américaines dans la région.
Paris et Londres réagissent
La France s'est déclarée samedi soir 'extrêmement préoccupée par le tir de missile balistique annoncé par l'Iran'. Elle a demandé à la république islamique de 'cesser toute activité déstabilisante dans la région'.
Le Royaume-Uni a également fait part son inquiétude. 'Très inquiet des informations (faisant état) d'un essai de missile de l'Iran, contraire à la résolution 2231 de l'ONU. J'appelle l'Iran à cesser les provocations', a déclaré sur Twitter le ministre britannique des affaires étrangères, Boris Johnson.
Cet essai intervient dans un climat très tendu entre l'Iran et les Etats-Unis. Le président Donald Trump a menacé de sortir son pays de l'accord sur le nucléaire, que Washington a signé en 2015 avec Téhéran conjointement avec l'Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie.
Activités balistiques pas interdites
L'accord nucléaire n'interdit pas les activités balistiques de l'Iran, mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui l'a entériné, demande à l'Iran de ne pas mener d'activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.
Cet accord est censé garantir le caractère strictement civil et pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de la levée progressive des sanctions contre Téhéran.
Mais depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les Etats-Unis ont multiplié les attaques contre l'accord, que M. Trump avait promis de 'déchirer' lors de sa campagne électorale.
Le 15 octobre, le président Trump doit notifier au congrès des Etats-Unis, si l'Iran respecte ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire. S'il annonce que ce n'est pas le cas, alors le Parlement pourra réimposer les sanctions contre l'Iran.
/ATS