Le président de l'Association suisse des banquiers (ASB) critique les partis politiques helvétiques. Patrick Odier propose une nouvelle votation sur la libre circulation des personnes pour clarifier la situation.
Le scrutin devra apporter des solutions et des mesures pour répondre aux questions et aux angoisses de la population en matière d'immigration, explique le banquier genevois dans une interview à la 'SonntagsZeitung'. Si la population augmente, il faudra prévoir de développer les infrastructures. Il faudra par exemple disposer de davantage de crèches et d'écoles, selon lui.
M. Odier reproche aux partis politiques de ne pas s'expliquer clairement et de ne pas se positionner sur les accords avec l'Union européenne. Au lieu de ça, ils font 'la politique de l'autruche', estime-t-il. Avant les élections fédérales de cet automne, les partis ne veulent pas se lancer dans un débat.
C'est irresponsable, déplore le président de l'ASB. Pour les banques, la situation actuelle est catastrophique. 'Aussi longtemps que les politiques ne font pas de propositions, les négociations sont pour nous pratiquement impossibles.
La branche vise depuis longtemps un meilleur accès au marché européen. Or, depuis l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse de l'UDC, la situation est bloquée, déclare M. Odier.
/ATS