Stadler Rail, qui craignait de tomber dans les chiffres rouges l'an passé en raison du franc fort, dégagera finalement un bénéfice à sept chiffres. 'Heureusement, cela ne s'est pas produit', déclare samedi son patron Peter Spuhler dans le Bund et le Tages-Anzeiger.
Le fabricant thurgovien de matériel ferroviaire avait augmenté le temps de travail l'an passé pour faire face au franc fort, rappelle M. Spuhler dans les quotidiens alémaniques. Outre cette mesure, l'entreprise a également procédé à des économies sur le volume des achats et en reportant des investissements.
Après l'abandon du taux plancher de 1,2 franc pour un euro par la Banque nationale suisse en janvier 2015, Stadler Rail avait fait passer le temps de travail hebdomadaire de 39,5 à 42,5 heures pour ses quelque 3000 employés en Suisse. Depuis le début de l'année, la durée de travail est redescendue à 40 heures par semaine.
Salaire de Spuhler amputé
Les heures supplémentaires ont été compensées par un versement supplémentaire de 700 francs, explique M. Spuhler, ancien conseiller national UDC. Chaque employé a en outre reçu une prime de Noël de 500 francs. Le chef et propriétaire de l'entreprise dit avoir renoncé de son côté 'à une bonne partie' de son salaire.
En 2014, l'entreprise appartenant à la famille Spuhler avait enregistré un chiffre d'affaires en fort repli à 1,87 milliard de francs, contre 2,5 milliards un an plus tôt. Il avait toutefois fait part de commandes records.
Pour l'année en cours, les capacités du fabricant de matériel ferroviaire sont presque utilisées à pleine capacité, mais l'entreprise doit faire face à une pression sur la marge commerciale. 'Nous gagnons tout simplement pas assez d'argent', remarque M. Spuhler. 'Nous devrions utiliser cet argent pour créer de nouvelles technologies et développer de nouveaux produits'.
/ATS