Les CFF et l'Union des transports publics (UTP) abandonnent la sauvegarde des données des usagers introduite avec le SwissPass. Cette mesure controversée avait été critiquée par le Préposé fédéral à la protection des données.
Les entreprises de transports concernées ont également changé de logiciel afin de garantir qu'aucune donnée de contrôle SwissPass ne soit communiquée à l'avenir. C'est ce qu'annonce le Préposé Adrian Lobsiger sur son site Internet vendredi. Il avait demandé en janvier aux CFF et à l'UTP d'effacer les données déjà sauvées et de stopper la récolte.
L'UTP et les CFF ont démontré que les données collectées auparavant lors des contrôles du SwissPass ont été intégralement effacées dans l'intervalle, constate le Préposé. L'heure, le numéro du train et le numéro de la carte étaient enregistrés à chaque contrôle dans une banque de données et conservés durant 90 jours.
Base légale
Il n'est ni nécessaire ni adéquat de conserver ces informations, avait fait valoir en janvier le Préposé. Et il manque une base légale suffisante pour le faire. Un point sur lequel les CFF et l'UTP demandent justement une clarification. Cela afin de pouvoir mettre en place à l'avenir un système tarifaire entièrement numérique. Des travaux en ce sens sont en cours, selon un porte-parole de l'ex-régie fédérale.
Dans ce système seraient facturés aux clients uniquement les trajets qu'ils effectuent, a indiqué à plusieurs reprises dans la presse la présidente du conseil d'administration des CFF Monika Ribar. Ce qui signifierait la fin de l'abonnement général actuel.
Les courses seraient comptabilisées et sauvées automatiquement, sans émission ni contrôle de billet. Les CFF espèrent ainsi économiser en frais de personnel. Le SwissPass est censé être la base de ce nouveau système.
/ATS