Uber renonce aux chauffeurs amateurs en Suisse. Après Zurich et Lausanne, l'entreprise américaine de transport de personnes retirera l'an prochain son offre UberPop à Bâle.
Dès le 1er juin 2018, Uber ne proposera plus que l'offre UberX à Bâle, a indiqué mercredi la société dans un communiqué. D'ici là, l'offre UberPop sera encore disponible, a précisé une porte-parole à l'ats.
UberPop est le service le moins cher de la société et le plus controversé. Il permet à presque chacun de s'improviser chauffeur. En août, la firme annonçait l'arrêt de cette offre à Zurich; en novembre, sa suppression à Lausanne.
Plus durable
Selon Uber, la décision de ne proposer à Bâle plus que l'offre UberX, plus chère, correspond à un souhait souvent exprimé par les partenaires de ce service, qui veulent gagner de l'argent par ce biais. Avec la version la moins chère, aucun succès économique n'est possible, selon la firme.
Les chauffeurs bâlois d'UberPop ont désormais cinq mois pour obtenir une autorisation d'exercer professionnellement le transport de personnes. Uber ne divulgue pas combien de chauffeurs lui sont affiliés.
Pour la porte-parole, UberX, avec des chauffeurs disposant d'une licence, est un produit plus durable sur le long terme qu'UberPop. Le changement qui intervient à Bâle est un pas supplémentaire vers un service payant uniforme dans plusieurs villes.
Outre Bâle, Zurich et Lausanne, UberX est proposé à Genève, où UberPop n'a jamais été introduit. A Genève et Zurich, l'entreprise propose également le service de limousines UberBlack. Le service de véhicules électriques UberGreen n'est disponible qu'à Zurich.
Critiques et amendes
UberPop avait fait l'objet de vives critiques de la part des taxis et des syndicats. En cause notamment, le fait que ce service permettait à presque chaque automobiliste de s'improviser chauffeur. Plusieurs chauffeurs UberPop se sont toutefois fait amender à Zurich et à Bâle, car ils roulaient sans autorisation.
En novembre, la Tribunal pénal de Bâle-Campagne a condamné un chauffeur UberPop à une peine pécuniaire avec sursis et une amende. En 2016, il avait transporté en l'espace de neuf mois des passagers sur 16'000 km et amassé près de 32'000 francs.
/ATS