Trois nouvelles accusatrices de Bill Cosby sont sorties de l'ombre mercredi, reprochant à l'idole télévisuelle déchue de les avoir droguées et agressées sexuellement il y a plusieurs décennies. Leur avocate a appelé le comédien américain à abandonner le droit à la prescription.
Lors d'une conférence de presse, les trois accusatrices, en larmes, ont tour à tour détaillé leurs rencontres avec la star du petit écran. Deux l'ont accusé de les avoir d'abord droguées à leur insu puis agressées sexuellement. Une troisième a dit qu'il a attrapé son sein dans un restaurant, le traitant de "prédateur" sexuel.
Leur avocate a invité l'acteur à renoncer au droit à la prescription "s'il est certain qu'il n'a rien à se reprocher (...). Bill Cosby et ses accusatrices auraient ainsi la possibilité d'aller devant un juge et un jury". Elle a précisé qu'elle n'avait pas encore eu de contacts avec les défenseurs de Bill Cosby sur sa proposition.
Cela pourrait être à son avantage "au vu des énormes taches sur sa réputation et sa carrière" tandis que les "victimes auraient la possibilité d'aller devant un tribunal prouver ce qui leur est arrivé".
La plupart des accusations contre l'acteur de 77 ans remontent en effet à plusieurs décennies, aux années 1960 pour les plus anciennes, et les faits sont ainsi prescrits selon la loi de la plupart des Etats américains.
"Si M. Cosby ne veut pas renoncer à son droit à la prescription (...) il pourrait doter un fonds de 100 millions de dollars et quiconque revendique avoir été une victime pourrait se produire devant un panel de juges à la retraite qui servirait d'arbitrage", a ajouté l'avocate.
Bill Cosby est mondialement connu pour avoir créé la série télévisée à succès "Cosby Show", diffusé dans les années 1980 et 1990. Il est accusé par au moins 17 femmes d'agressions sexuelles. Mardi, une femme, qui affirme avoir été violée par l'acteur américain alors qu'elle n'avait que 15 ans, a déposé plainte.