En vue de la Journée mondiale du tabac, vendredi, l'OMS a lancé mercredi un nouvel appel à une interdiction totale de toute forme de publicité du tabac. Le tabagisme est à l'origine de la mort prématurée de six millions de personnes par an, selon l'agence de l'ONU.
L'interdiction de toute forme de publicité et de promotion des produits du tabac est l'une des manières les plus efficaces de réduire la consommation, en particulier celle des jeunes, a affirmé le Dr Douglas Bettcher, directeur pour la prévention des maladies à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La consommation a été réduite de 7% en moyenne dans les pays où une telle interdiction a été introduite.
Les recherches citées par l'OMS ont montré qu'un tiers des expériences faites avec le tabac par les jeunes résulte d'une exposition à la publicité. Dans le monde, 78% des jeunes de 13 à 15 ans affirment avoir été exposés à une forme de publicité ou de promotion pour le tabac.
Avant l'âge de 20 ans
La majorité des individus affirment que leur dépendance à l'égard du tabac a commencé avant l'âge de 20 ans. Interdire la publicité est la meilleure manière d'éviter que des jeunes commencent à fumer", a déclaré le Dr Bettcher.
L'OMS met en garde contre les "nouvelles tactiques" commerciales de l'industrie du tabac, comme la distribution de cadeaux, le marketing caché dans les cafés ou les boîtes de nuit, l'utilisation des réseaux sociaux, le placement de produits du tabac dans des films ou des séries télévisées ou encore des activités de parrainage d'oeuvres de charité.
"L'interdiction doit être complète pour être efficace", a conclu le représentant de l'OMS. Seulement 19% des pays (6% de la population mondiale) ont décrété un telle interdiction.
L’épidémie mondiale de tabagisme tue chaque année près de six millions de personnes, dont plus de 600'000 sont des non-fumeurs, victimes du tabagisme passif. Si rien n’est fait, cette épidémie entraînera plus de huit millions de décès par an d’ici 2030, dont plus de 80% surviendront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, selon l'OMS.