Le président du PLR suisse Philipp Müller a enjoint l'assemblée des délégués, réunie à Genève, de soigner les relations avec l'Union européenne. "En tant que pays exportateur, nous avons besoin de l'accès aux marchés extérieurs", a-t-il souligné.
Selon lui, la Suisse n'est pas, pour l'instant, soumise à la pression des négociations quant au renouvellement de la voie bilatérale. Le Conseil fédéral doit entamer des discussions pour résoudre l'impasse actuelle. Un rejet des bilatérales entraînerait une adhésion forcée, a-t-il mis en garde. C'est pourtant le programme du PS mais pas de ses électeurs, a-t-il souligné.
Non à l'initiative sur les familles
Lors de cette assemblée, les délégués ont rejeté par 164 voix, contre 8 l'initiative "Pour les familles" de l'UDC soumise au peuple le 24 novembre. Ils estiment que le fait d'accorder des déductions fiscales aux parents qui gardent leurs enfants eux-mêmes est inéquitable. La conseillère nationale Isabelle Moret (PLR/VD) a même dénoncé une "aberration fiscale".
Le PLR a en revanche accepté par 110 voix contre 58 la hausse du prix de la vignette autoroutière de 40 à 100 francs. Il a aussi approuvé le plan de financement et d'aménagement de l'intrastructure ferroviaire (FAIF), doté de 6,4 milliards de francs. Ce texte a été élaboré comme contre-projet direct à l'initiative populaire "Pour les transports publics", qui a été retirée. Il sera soumis au souverain le 9 février.
Promouvoir l'innovation
Les libéraux-radicaux ont en outre adopté à l'unanimité un papier de position qui exige douze mesures ciblées afin de promouvoir l'innovation. Ce "paquet" demande le maintien de conditions cadres favorables à l'économie, comme la liberté de la recherche, un système d'éducation de haute qualité, un marché du travail libéral, une fiscalité attractive, une administration efficace, des marchés ouverts.
Autre objectif: promouvoir un environnement favorable à la recherche, sans moratoires politiques et en garantissant la liberté des instituts. En matière fiscale, le PLR exige des allégements fiscaux et la suppression du droit de timbre d'émission. Il préconise aussi la mise en place d'un fond d'innovation alimenté par des fonds privés.