Poutine dit espérer ne pas avoir à utiliser la force en Ukraine

Vladimir Poutine a déclaré qu'il "espérait vraiment" ne pas avoir à utiliser le droit de recourir à la force militaire dans l'est de l'Ukraine. Il a ajouté que la Russie ferait tout son possible pour aider la population de l'est de l'Ukraine à défendre ses droits.

Lors de sa séance de questions-réponses télévisées, le président russe a estimé que l'issue de la crise dépend des "garanties" qui pourront être données pour que les droits des populations russophones soient respectés.

"La question n'est pas de savoir ce qui va se produire d'abord - un référendum sur la décentralisation et le fédéralisme, et après l'élection, ou bien d'abord l'élection (présidentielle, ndlr)", a déclaré M. Poutine. "La question est que soient garantis les droits et les intérêts légitimes des citoyens russes et russophones du Sud-est de l'Ukraine", a-t-il ajouté.

"Un compromis ne doit pas être trouvé par une tierce partie mais entre les différentes forces politiques à l'intérieur de l'Ukraine elle-même", a-t-il dit. "Cela est extrêmement important, c'est la clé".

"Crimes graves"

M. Poutine a par ailleurs estimé que l'envoi de forces armées dans l'est de l'Ukraine constituait un "nouveau crime grave" de la part des autorités de Kiev qu'il a appelées à s'asseoir à la table des négociations avec les représentants de la communauté russophone.

Selon lui, les autorités ukrainiennes gèrent mal la situation dans l'est de l'Ukraine et "tirent le pays vers le fond de l'abîme". "Au lieu de se rendre compte qu'il y a quelque chose qui cloche avec le gouvernement ukrainien et tenter un dialogue, ils menacent d'utiliser la force", a-t-il regretté.

Pour le président russe, la réunion quadripartite organisée ce jeudi à Genève est "très importante parce qu'il est important que nous réfléchissions ensemble à la manière de sortir de la situation".

Il a rappelé que la Russie et l'Ukraine possédaient un grand nombre d'intérêts communs et affirmé être certain qu'un terrain d'entente mutuelle serait trouvé avec l'Ukraine. "Nous ne pourrons pas faire l'un sans l'autre", a-t-il affirmé.

/ATS


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