Le président de la Confédération Didier Burkhalter a discuté lundi à Genève de la situation en Ukraine avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. La création d'un groupe de contact n'est pas encore réglée, a-t-il indiqué à la presse.
"Nous avons discuté entre quatre yeux du groupe de contact international et de l'envoi d'une mission d'observation", a affirmé le président de la Confédération, interrogé au Club suisse de la presse. "J'ai écouté le point de vue russe dans les détails pour voir comment réussir à rapprocher les fronts", a confié Didier Burkhalter.
"La rencontre a été très utile", a ajouté le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), tout en ajoutant qu'"il n'a pas été possible de tout régler en 45 minutes".
"Je ne peux pas dire que nous ayons obtenu un résultat définitif", a encore dit M. Burkhalter, qui assume également la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). "Nous sommes dans un processus", a-t-il souligné, en ajoutant: "Nous allons avec l'OSCE continuer à pousser, nous allons avoir d'autres contacts ces prochaines heures pour voir si cela se débloque, ou si cela se bloque".
"Il est pour nous très important d'obtenir un minimum d'accord, on ne peut pas bouger sur l'envoi d'une mission avec une centaine de personnes ou plus, sans avoir l'accord des 57 pays membres de l'OSCE", une organisation qui fonctionne par consensus, a ajouté le chef du DFAE.
"La question de la Crimée a ajouté de la difficulté, mais cela montre encore plus la nécessité d'un groupe de contact international. Elle rend encore plus nécessaire une plate-forme internationale d'échanges. Les efforts diplomatiques sont très intenses pour trouver une solution avec tous les principaux partenaires", a encore déclaré M. Burkhalter.
Le conseiller fédéral a en outre affirmé qu'il appartiendra à la Crimée de clarifier son avenir lors du référendum prévu, et d'une éventuelle extension de son autonomie.