Lors d'un événement en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, Didier Burkhalter a souligné l'importance de l'eau comme source de vie. L'eau fait avancer le développement humain, a-t-il ajouté. Mais elle peut aussi être cause de catastrophes.
De 1970 à 2012, deux millions de personnes ont perdu la vie dans des catastrophes naturelles liées à la météo, au climat ou à l'eau, a relevé le président de la Confédération. Pourtant, la prévention des catastrophes est constamment sous-financée.
Seul un pourcent de la coopération internationale est utilisé pour combattre ou prévenir les dégâts dus aux catastrophes naturelles. Pourtant, les pertes ont augmenté de façon spectaculaire depuis les années 1950, a souligné M. Burkhalter.
Une augmentation qui se poursuit, en raison de la croissance démographique, de l'urbanisation, de la consommation croissante et des répercussions négatives des changements climatiques.
La crise de l'eau représente le deuxième plus grand danger pour l'humanité, selon l'édition 2014 du rapport mondial sur les risques (WRR). Les tempêtes et inondations ont entraîné ces dernières années des pertes économiques énormes, même en Europe, a rappelé Didier Burkhalter.
Une amélioration de la prévention des catastrophes a un impact direct sur l'économie, l'environnement et, par conséquent, sur la population. C'est pourquoi la Suisse a développé une formation de conseiller en prévention des catastrophes, a indiqué le président de la Confédération.
Les futurs conseillers se familiarisent avec les mesures de prévention, mais sont aussi formés à l'aide d'urgence et à l'évaluation des dommages.
M. Burkhalter s'est aussi exprimé sur la peine de mort. Il a plaidé pour une abolition de la peine capitale au niveau mondial d'ici à 2025.
A défaut, considérant ce châtiment "inhumain, inefficace et dépassé", il a soutenu l'idée d'un moratoire général sur les exécutions.
