La ministre des transports Doris Leuthard et son homologue français Frédéric Cuvillier ont signé mercredi la convention franco-suisse pour la ligne ferroviaire Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse (CEVA). Le tronçon sera mis en service fin 2017. Un accord similaire pourrait être signé pour la ligne Delle-Belfort d'ici la fin de cette année.
"Il s'agit véritablement d'un accord historique, car les bases légales de la convention ont commencé à être négociées en 1881!", a plaisanté Mme Leuthard lors d'une conférence de presse à l'ambassade de Suisse à Paris. Cet accord permettra de relier les réseaux ferroviaires suisse et français à partir de 2017.
Long de près de 15 kilomètres, dont 1,8 seulement en territoire français, ce raccordement coûtera 1,95 milliard de francs suisses. La participation helvétique s'élèvera à près de 1,6 milliard pour la construction d'une ligne qui réduira à vingt minutes le temps de parcours entre Annemasse et Cornavin. Le 55% sera à la charge de la Confédération et le 45% restant pour le canton de Genève.
Ce montant inclut près de 20 millions de francs suisses pour mettre sur pied un système CFF d'électrification sur une ligne réservée aux trains helvétiques. "Il s'agit d'un montant qui sera investi sur territoire français, mais dans l'intérêt de la Suisse", a souligné Mme Leuthard. Les trains suisses pourront ainsi circuler jusqu'en France.
Le CEVA est le maillon manquant du RER franco-valdo-genevois (RER FVG), qui disposera d'un réseau de 230 km. Cette convention aurait dû être signée à la fin de l'année dernière, mais l'UE a tardé plus de temps que prévu pour donner son feu vert, a expliqué la conseillère fédérale. La ligne du CEVA (Genève-Annemasse) bénéficiera de six trains par heure, sept jours sur sept.