Lors des traditionnels entretiens de Watteville, le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux ont parlé vendredi de la mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC sur l'immigration et de l'épidémie d'Ebola. Le gouvernement a fait l'état des lieux de ces deux dossiers.
Le Conseil fédéral était représenté par le président de la Confédération Didier Burkhalter, Simonetta Sommaruga, Johann Schneider-Ammann, Alain Berset et la chancelière de la Confédération Corina Casanova. Les cinq partis gouvernementaux (PDC, PBD, PLR, PS, UDC) étaient pour leur part représentés par leurs présidents et chefs de groupe, a indiqué la Chancellerie fédérale.
Concernant les travaux en cours de mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC sur l'immigration, le gouvernement a réaffirmé qu'il exécuterait le mandat que les électeurs lui ont donné de mieux maîtriser l'immigration. Mais il veut aussi consolider la voie bilatérale, raison pour laquelle il souhaite négocier une adaptation de l'accord sur la libre circulation avec l'Union européenne (UE).
Les partis, de leur côté, ont réaffirmé qu'il s'agit de mieux maîtriser dorénavant l'immigration. Selon eux, l'économie devrait faire plus d'efforts et renforcer les mesures visant à mieux exploiter le potentiel de la main-d'oeuvre indigène, selon le communiqué de la Chancellerie fédérale.
Concernant l'épidémie d'Ebola, qui sévit essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, le Conseil fédéral a rappelé que la Suisse a jusqu'à présent fourni une aide d'environ 9 millions de francs sous la forme de contributions financières ou de livraisons de matériel. Fin octobre, le gouvernement a en outre annoncé de nouvelles mesures d'assistance pour un montant de 20 millions.
Le Conseil fédéral examine aussi la possibilité de soutenir l'ONU sur place en envoyant un contingent de l'armée pour la logistique et les transports aériens. Le gouvernement a également souligné que les mesures nécessaires ont été prises en Suisse et que le risque que le pays doive faire face à un cas d'Ebola demeure faible.