Environ 500 personnes se sont rassemblées mardi à Lausanne pour protester contre le durcissement de la loi vaudoise sur la police des chiens. Nombre de manifestants étaient accompagnés de leurs compagnons à quatre pattes.
Quelque 400 amis des bêtes, propriétaires de chiens, vétérinaires et membres de sociétés cynologiques se sont réunis vers 14h00 devant les escaliers du Grand Conseil. En fin d'après-midi, à la sortie des députés, ils sont revenus légèrement plus nombreux, a constaté l'ats.
"Non à la muselière", "chien = ami, non ennemi", "non à la discrimination canine": venus de Morges, Jody, Tattoo et Tessa, trois colleys, portent des pancartes explicites sur leur dos.
Leur maîtresse proteste contre la nouvelle loi sur la police des chiens qui est actuellement en préparation au Grand Conseil. Ce document prévoit un durcissement de la loi de 2008 qui instaurait une liste des races potentiellement dangereuses (Amstaff, Pitbull et Rottweiler) et les soumettait à des autorisations strictes.
La nouvelle loi durcit le ton: elle prévoit que les chiens devront être tenus en laisse courte dans les lieux publics. Les animaux de grande taille (plus de 25 kilos ou plus de 55 cm au garrot) devront porter une muselière dans la foule. Et le Conseil d'Etat pourra élargir à d'autres races la liste des chiens potentiellement dangereux.
Loi absurde
"Cette loi est absurde", estime Sacha Kern, président de la section Chailly-Lausanne de la Fédération cynologique suisse. Imposer la muselière à un chien parce qu'il est de grande taille n'a aucun sens. "Il peut y avoir de petits chiens dangereux", dit-il. Vaud devrait s'inspirer de Neuchâtel, qui prépare un texte qui "s'intéresse aux chiens qui ont posé un problème".
La muselière rend le canidé plutôt agressif et de nombreux chiens d'assistance ne pourront plus faire correctement leur travail, font valoir les défenseurs des canidés. Seuls les chiens policiers ne seront pas soumis à la loi.