Des employés d'ONG contaminés pourront être accueillis à Genève

Les employés d'ONG basées à Genève infectés par le virus Ebola pourront être accueillis en Suisse pour se faire soigner, d'après le Dr Olivier Hagon, chef du groupe spécialisé Médecine du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA). Interrogé par "Le Matin", il évoque un partenariat entre la Confédération et les HUG.

"L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), en partenariat avec les Hôpitaux universitaires genevois (HUG), a mis en place des procédures pour pouvoir accueillir les personnes travaillant dans les organisations humanitaires basées à Genève", relève le Dr Hagon dans les colonnes du quotidien.

"Les HUG ont une longue expérience", ajoute-t-il. "Nous travaillons sur les maladies virales émergentes depuis de très nombreuses années et nous avons encore optimisé nos procédures depuis notre récent voyage" en Afrique de l'Ouest.

Le collaborateur du CSA se dit par ailleurs "optimiste" quant à l'élaboration rapide d'un vaccin pour combattre l'épidémie. "On constate souvent que la réaction est vive quand le sentiment de danger est proche", commente-t-il, précisant que "dans les pays développés, le risque d'une épidémie est proche de zéro".

Premiers contrôles en France

La France a procédé samedi aux premiers contrôles de passagers en provenance d'un pays ouest-africain touché par Ebola. Les passagers du vol quotidien Air France reliant la capitale guinéenne Conakry à Paris ont été dépistés avec un thermomètre laser pour détecter d'éventuels cas de fièvre, à leur arrivée à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.

Ce contrôle, déjà en vigueur en Grande-Bretagne et dans plusieurs aéroports américains, a uniquement été mis en place sur le vol venant de Conakry, seule liaison directe entre la France et l'un des trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés. Aucun cas confirmé d'Ebola n'a pour l'heure été détecté en France.

"Ne pas céder à l'hystérie"

Samedi, le président américain Barack Obama a demandé aux Américains de ne pas "céder à l'hystérie ou à la peur" face à l'épidémie, les appelant à se baser sur les faits. Au cours de son allocution hebdomadaire, il a aussi contesté les restrictions des voyages en provenance d'Afrique de l'Ouest, assurant que de telles mesures ne feraient qu'aggraver la situation.

/ATS


Actualisé le

 

Actualités suivantes