Didier Burkhalter a exhorté jeudi les pays de l'OSCE à éviter de nouvelles divisions entre Est et Ouest. Il a également appelé les autorités ukrainiennes "au dialogue et à la retenue dans l'usage de la force" face aux manifestants anti-gouvernementaux.
"Tous les gouvernements doivent protéger les droits humains de leurs citoyens, notamment celui de manifester pacifiquement", a déclaré le conseiller fédéral lors de la conférence ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Kiev.
Une revendication répétée par plusieurs responsables présents, alors qu'une vingtaine de personnes étaient rassemblées à l'extérieur du centre où se tient la conférence pour défendre leur droit à manifester et dénoncer les violences policières commises samedi sur la Place de l'Indépendance.
Faisant référence au récent refus du gouvernement ukrainien de signer un accord d'association avec l'Union européenne, le Neuchâtelois a affirmé que "ni l'Ukraine ni aucun autre pays ne doit être obligé de choisir entre l'Est et l'Ouest".
A ses yeux, l'OSCE constitue "la meilleure assurance que nous avons contre toute nouvelle division entre Est et Ouest". Elle est située "de manière unique pour lier les espaces euro-atlantique et eurasiatique", a-t-il ajouté.
Lors de sa présidence de l'organisation, l'année prochaine, la Suisse s'efforcera de "construire des ponts" entre ces deux espaces, mais aussi dans les conflits locaux, a ajouté le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Didier Burkhalter a placé la future présidence helvétique sous le signe "de la détermination, de l'humilité et de la persévérance". Conscient que l'heure n'est pas aux "grands objectifs", il entend procéder "pas à pas" pour obtenir des progrès "concrets et significatifs".