Le conseiller fédéral Didier Burkhalter, président en exercice de l'OSCE, a nommé l'ambassadeur suisse Tim Guldimann comme représentant spécial pour l'Ukraine. Selon lui, l'organisation a un "rôle majeur" à jouer dans la période de transition qui vient de s'ouvrir.
Actuel ambassadeur de Suisse à Berlin, M. Guldimann aura le titre de représentant spécial du président en exercice de l'OSCE pour l'Ukraine. Il devra notamment coordonner toutes les activités de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine, a dit le président de la Confédération dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
Tim Guldimann connaît bien les rouages de l'OSCE. Ce diplomate chevronné a dirigé dans les années 1990 les missions de l'OSCE en Tchétchénie, puis en Croatie. Il a ensuite dirigé durant une année, de septembre 2007 à septembre 2008, la mission de l'organisation au Kosovo.
Dans la période de "désescalade" qui vient de s'ouvrir en Ukraine, M. Burkhalter appelle à soutenir un processus de transition juste qui inclut toutes les parties et qui ne marginalise pas une des parties ou une des communautés du pays.
A ses yeux, les récents développements en Ukraine ont souligné la nécessité de favoriser le dialogue, de rétablir la confiance et de rebâtir des ponts à la fois à l'intérieur de l'Ukraine et entre les régions euro-atlantique et eurasiatique. Une tâche qui est au coeur des activités de l'OSCE, selon M. Burkhalter.
Dans ce contexte, l'OSCE a envoyé une petite équipe à Kiev pour évaluer les besoins dans ce pays, a ajouté M. Burkhalter. Le chef du département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a souligné le "besoin urgent de rebâtir la confiance entre toutes les parties impliquées".
Le Neuchâtelois a par ailleurs proposé la création d'un "groupe de contact international" sur l'Ukraine, qui devrait inclure "tous les acteurs clés" de ce conflit. Cette instance aurait pour mission de soutenir Kiev dans cette période de transition.
Elle pourrait servir de plateforme pour la coordination et l'échange d'informations en matière d'assistance internationale et des activités à mener en Ukraine, a-t-il expliqué. Grâce à son impartialité et au fait qu'elle inclut tous les Etats concernés par cette crise, l'OSCE est tout indiquée pour diriger ce groupe, précise M. Bukhalter, selon la version écrite de son texte.