Données bancaires pas touchées en Suisse par l'espionnage américain

Le système de paiement interbancaire Swift n'a pour l'heure pas trouvé d'indices selon lesquels les services secrets américains auraient eu accès à des données protégées, a indiqué lundi le Conseil fédéral. La Suisse continue toutefois de vérifier si une infiltration indirecte des affaires bancaires en ligne a pu avoir lieu.

Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a contacté le système Swift et les responsables de la sécurité des banques, a affirmé le ministre de la défense Ueli Maurer dans une réponse écrite à une question de Susanne Leutenegger Oberholzer (PS/BL).

Lors d'une récente visite à Washington, le chef du SRC Markus Seiler a d'ailleurs évoqué le cas du lanceur d'alerte Edward Snowden à chaque rencontre avec ses homologues américains. Il a insisté sur le respect mutuel de la souveraineté nationale, de la loi et des intérêts du pays, a fait savoir Ueli Maurer, interrogé par Carlo Sommaruga (PS/GE).

Documents secrets

On ignore cependant si le Conseil fédéral a débattu des révélations d'Edward Snowden et de ses conséquences. Il informera régulièrement, mais les documents et les décisions sont secrets, a répondu le ministre de la défense à Balthasar Glättli (Verts/ZH).

Les députés de gauche n'ont pas apprécié qu'Ueli Maurer ne soit pas venu répondre en personne à leur question. La semaine dernière, l'heure des questions étant écoulée, seules des réponses écrites avaient été publiées.

Souhaitant éviter que cela ne se reproduise, Susanne Leutenegger Oberholzer a réclamé de modifier l'ordre du jour. Mais Ueli Maurer est à New York, lui a-t-on répondu. Il est aux Etats-Unis à l'occasion de l'ouverture mardi de l'Assemblée générale de l'ONU.

Qu'à cela ne tienne, son suppléant (Johann Schneider-Ammann) peut prendre la parole, a-t-elle insisté. En vain. Sa motion a été repoussée par 56 voix contre 27.

Dans sa réponse écrite, le ministre de la défense précise que l'ordre de passage des chefs de départements change à chaque heure des questions, qui dure 90 minutes. Depuis des années, les questions auxquelles il n'a pas pu être répondu par oral, faute de temps, font l'objet de réponses écrites.

/SERVICE


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