Election du Conseil fédéral: PDC, PS et PLR saluent le net "non"

Le PDC, le PLR et le PS se disent satisfaits par le net "non" à l'élection du Conseil fédéral par le peuple. "Pour l'UDC, c'est une Bérézina!", s'exclame le président du PDC Christophe Darbellay. L'UDC, elle, est déçue, mais pas vraiment surprise.

"Le système actuel a fait ses preuves. C'est le plus stable du monde et les gens ont en ce moment envie de miser sur ce qui fonctionne", a expliqué le Valaisan. A ses yeux, l'initiative "mettait en danger la cohésion du pays et était dangereuse pour la représentation des minorités".

"L'initiative avait seulement une chance parmi les électeurs de l'UDC, et même eux ne l'ont pas tous soutenue", remarque de son côté le PLR.

"Danger pour la démocratie"

Le PS juge que la solution qu'apportait l'initiative "n'aurait pas donné plus de démocratie, au contraire. Elle accentuait le problème du financement des campagnes politiques, sans apporter davantage de transparence". Pour lui, il existait un risque que "la démocratie soit encore plus dévoyée par l'argent."

Si le PS et le PDC s'accordent sur le fait que le système n'est pas parfait, force est de constater que les réformes des institutions sont difficiles en Suisse. M. Darbellay ne pense pas qu'une réforme en profondeur réussisse actuellement. Ce qui ne l'empêche pas d'y réfléchir.

UDC divisée

Du côté de l'UDC, on prend acte du résultat. "C'est un peu dommage. On aurait pu mettre davantage de pression sur le gouvernement" avec un "oui", a déclaré son vice-président Claude-Alain Voiblet.

Visiblement, "le peuple fait confiance au Parlement pour élire le gouvernement, et il l'estime compétent", ajoute-t-il, soulignant le rôle des parlementaires fédéraux, "qui se sont fortement engagés contre le texte afin de sauver leurs prérogatives".

Le texte était cependant également contesté au sein même de la base de l'UDC, admet le conseiller national zurichois Alfred Heer. Il reconnaît également que son parti n'aurait peut-être pas dû lancer cette initiative.

Judith Uebersax, vice-présidente de l'UDC, est plus positive. La campagne, qui s'est déroulée de manière calme et factuelle, a montré que "l'UDC peut aussi être un parti gentil", juge-t-elle.

/SERVICE


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