Epidémies: la nouvelle loi nécessaire pour protéger la population

La Suisse doit adapter aux dangers d'aujourd'hui son dispositif de protection contre les maladies infectieuses. Le comité de soutien de la nouvelle loi sur les épidémies a lancé jeudi à Berne sa campagne en vue des votations fédérales du 22 septembre.

Le texte est nécessaire pour protéger efficacement la population contre les épidémies et personne ne sera vacciné contre son gré, ont martelé des représentants du corps médical, des professionnels des soins et des pharmaciens. Ils s'engagent dans un comité de 25 organisations réunies sous l'égide de Santé publique Suisse, faîtière nationale de la branche.

La loi en vigueur date de 1970, a rappelé la présidente du comité de soutien Ursula Zybach. Avec la globalisation, la propagation des agents pathogènes de maladies transmissibles a changé. Certains microbes sont devenus résistants aux antibiotiques.

La loi n'est plus à même de répondre aux menaces actuelles, comme l'ont montré les expériences faites avec la pneumonie atypique (SRAS) il y a quelques années. Faute de base légale fédérale, les cantons ont réagi en ordre dispersé et les différences constatées notamment par les visiteurs de la foire de l'horlogerie à Bâle ont créé d'importants dégâts d'image à l'étranger.

Pratique vaccinale inchangée

Avec le nouveau texte, la Confédération pourra, comme les cantons, décréter une obligation de vaccin, ce qu'elle n'a jamais fait. Mais désormais, ce ne sera possible que dans des situations d'urgence et pour certaines catégories comme le personnel soignant.

En tout cas pas contre la volonté des individus concernés, comme le prétendent les référendaires emmenés par le naturopathe alémanique Daniel Trappitsch. La loi ne prévoit d'ailleurs pas de sanctions en cas de refus de la mesure.

Outre H+ Les Hôpitaux de Suisse, l'Aide suisse contre le Sida, la Ligue suisse contre le cancer, la Fédération suisse des patients et diverses organisations médicales, quelque 130 membres du Parlement ont adhéré au comité. Les deux Chambres et le Conseil fédéral recommandent de voter oui au texte.

/SERVICE


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