Le retraité biennois qui s'était opposé avec violence à la vente forcée de sa maison en 2010 est jugé irresponsable. La Cour suprême bernoise a confirmé mercredi en appel le verdict rendu en première instance. Le septuagénaire reste dans une institution psychiatrique fermée.
Celui que l'on a surnommé le "forcené de Bienne" n'a donc pas réussi à modifier le verdict du tribunal régional Jura bernois-Seeland et à renvoyer l'acte d'accusation au Ministère public. Le prévenu voulait assumer la responsabilité de ses actes, mais ne pas être reconnu coupable.
Comme la veille, l'accusé ne s'est pas présenté devant la Cour. Le retraité entendait ainsi protester contre la décision du juge de ne pas donner suite à plusieurs de ses requêtes dans le cadre de l'administration des preuves. Malgré son absence, le juge avait décidé mardi de poursuivre le procès, estimant suffisante la présence de l'avocat pour traiter ce recours.
En première instance, les juges biennois avaient suivi l'avis des expertises psychiatriques, estimant que Peter Hans Kneubühl souffrait de graves troubles délirants quand il a tiré sur des policiers venus l'arrêter. Une version que l'accusé a toujours rejetée.
Institution psychiatrique
La Cour suprême a sans surprise suivi le procureur qui a souligné que l'accusé était bel et bien irresponsable lorsqu'il s'est opposé par la violence à la vente forcée de sa maison à Bienne, blessant grièvement un policier. Elle a donc confirmé le placement de Peter Hans Kneubühl dans une institution psychiatrique en milieu fermé.
Le procès en appel n'a pas apporté d'éléments nouveaux à cette affaire. Le retraité biennois s'était joué durant une dizaine de jours de centaines de policiers en septembre 2010 à Bienne. Il n'a jamais dévoilé les circonstances de sa cavale.