Fribourg prend des mesures contre le chômage de longue durée

Le gouvernement fribourgeois renforce sa lutte contre le chômage de longue durée et la hausse de la part de la population tributaire de l'aide sociale. Il a présenté mercredi 28 mesures mettant l'accent sur la prévention et la réinsertion.

Le Conseil d'Etat avait commandé un rapport à ce sujet. "La situation est préoccupante et a exigé une remise en question de notre stratégie. Pour cette raison, nous n'avons pas voulu attendre la rédaction finale du rapport et avons déjà appliqué certaines recommandations", a expliqué à la presse Anne-Claude Demierre, conseillère d'Etat en charge de la santé et des affaires sociales.Douze mesures ont déjà été mises en oeuvre, parmi lesquelles les trois pôles d'insertion basés à Fribourg, à Bulle et à Tavel. Il s'agit d'y coordonner l'action d'un conseiller en personnel et d'un assistant pour un soutien intensif des chômeurs en fin de droit.Subsides à l'embauche

D'autres mesures restent à mettre en place. L'une des priorités du Conseil d'Etat s'inspire d'un modèle qui connaît un taux de succès élevé à Hambourg en Allemagne: il consiste à verser des subsides à l'embauche ciblés pour des personnes faiblement qualifiées.

Dans le cadre fribourgeois, ces subsides se monteraient à 400 ou 500 francs par mois environ, sur une période encore à définir mais qui s'inscrirait entre 6 et 12 mois. Cette mesure, prévue pour début 2014, représenterait une enveloppe de 200'000 francs par an.

L'aide s'adresse au chômeur pour lui permettre de passer un cap, mais aussi à l'employeur pour l'inciter à cette "prise de risque", dans la mesure où une personne restée longtemps sans travail ne devient opérationnelle que progressivement, a précisé Anne-Claude Demierre. L'employeur doit offrir un contrat à durée indéterminée.

Emplois "fermeture-éclair"Autre mesure: les emplois "fermeture-éclair". Le but est de préserver le lien avec le travail, par exemple via des "entreprises sociales", tout en évitant que les personnes restent piégées dans la "nasse" des mesures d'insertion, a dit Jean-Claude Simonet, président de la commission qui a rédigé le rapport et conseiller scientifique au service de l'action sociale.

Il faut favoriser leur passage rapide de ce marché de l'emploi secondaire vers le marché de l'emploi principal, a-t-il ajouté. La clé consiste à bien connecter et faire collaborer les entreprises de ces deux marchés.

/SERVICE


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