L'Iran a accédé mardi à la présidence de la conférence de Genève sur le désarmement, malgré de nombreuses critiques occidentales. L'ambassadeur iranien Moshen Naziri Asl a affirmé qu'il va insister sur le désarmement nucléaire pendant les quatre semaines de son mandat.
Plusieurs délégations, dont Cuba, la Syrie, le Pakistan, la Russie, la Chine, l'Algérie et l'Egypte, se sont félicitées de l'arrivée de l'Iran à la présidence de la conférence et ont exprimé leur soutien à Téhéran. La présidence est assurée par tournus selon l'ordre alphabétique des pays.
Les délégations occidentales, qui ont exprimé des réserves précédemment sur l'éventualité d'une présidence iranienne, n'ont pas pris la parole. L'ambassadeur iranien a affirmé que le désarmement nucléaire a toujours été la priorité absolue de l'Iran.
Pas de déblocage
L'impasse au sein de la conférence est liée au manque de volonté politique réelle dans le domaine du désarmement nucléaire, a estimé le président. Paralysée, la conférence n'a pas pu lancer de négociations sur un nouveau traité depuis 15 ans faute d'accord sur un programme de travail.
Aucune perspective de déblocage n'est apparu cette année dans ses délibérations. Pour diverses ONG, l'arrivée de l'Iran à la présidence de la conférence donne un coup fatal à la crédibilité de cet organe de l'ONU.