La population a continué de croître en Suisse en 2012, mais de manière moins nette que précédemment. Le nombre d'habitants a augmenté de 1,06% à 8'039'060, soit 84'398 individus de plus qu'un an plus tôt, a indiqué vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
En 2012, les immigrants ont été 149'100 alors que les émigrants n'ont pas dépassé 103'900, d'où un solde migratoire de 45'200 personnes. On revient ainsi à un solde migratoire dans l'ordre de grandeur de ceux du début des années 2000. Celui de 2012 est le plus faible depuis 2006.
Si le nombre d'immigrants est demeuré dans la moyenne, celui des émigrants a augmenté (+7,7% par rapport à 2011), dépassant pour la première fois depuis 1996 le cap des 100'000. La grande majorité des immigrants sont des étrangers (125'100), Allemands, Portugais, Italiens, Français et Espagnols avant tout, près de cinq fois plus nombreux que les ressortissants suisses.
Grecs et Espagnols
La plus forte hausse provient des pays d'Europe méridionale, avec 44,8% de Grecs en plus, 36,2% d'Espagnols et 28,1% d'Italiens. A l'inverse, les Croates (-8,2%), les Turcs (- 11,1%) et les Allemands (- 12,1%) ont été moins nombreux que l'année précédente à immigrer en Suisse.
La hausse est plus sensible du côté des émigrants. Ils ont été 0,9% de Suisses et 10,7% d'étrangers en plus qu'en 2011 à quitter la Suisse l'an dernier, précise l'OFS. S'agissant des Suisses abandonnant leur pays, c'est, comme les années précédentes, en France qu'ils se rendent le plus volontiers (14,7%). Suivent l'Allemagne (8,1%) et les Etats-Unis (6,1%).
Départ des Polonais
Quant aux étrangers qui partent de Suisse, la hausse a surtout été ressentie parmi les ressortissants polonais (+42%), monténégrins (+35%), portugais (+9,1%), allemands (+8,8%) et français (+6,4%). Les Liechtensteinois, Suédois et Slovènes ont en revanche été un peu moins nombreux que d'habitude à quitter la Suisse.
L'accroissement naturel joue un rôle moindre. Par rapport aux 45'200 personnes supplémentaires dues au solde migratoire en 2012, la différence entre naissance et décès n'a fait augmenter la population en Suisse que de 18'000 individus l'an dernier.