L'application de l'initiative contre l'immigration de masse passe par de multiples clauses de sauvegarde, selon Josef Ackermann. Celles-ci devraient concerner la Suisse certes, mais s'appliquer aussi à tous les pays de l'Union européenne (UE), juge le vice-président du WEF samedi dans une interview au "Blick".
M. Ackermann propose que la libre circulation fonctionne sans entrave jusqu'à un taux de 15% d'étranger. Un régime de contingents prendrait le relais une fois ce seuil dépassé.
Avec son fort taux de 23% d'étrangers, la Suisse n'est pas le seul pays qui fait face au problème de surpopulation étrangère, écrit le manager saint-gallois qui a dirigé la Deutsche Bank, présidé le conseil d'administration de l'assureur Zürich et qui siège encore dans de nombreux conseils d'administration. Des tensions sociales peuvent aussi être observées dans différentes régions européennes.
Si les clauses de sauvegarde étaient introduites dans les accords bilatéraux entre la Suisse et l'UE, le principe de l'égalité de traitement serait alors suffisant, estime M. Ackermann.
Ce dernier avait déjà émis l'idée de clauses de sauvegarde multiples au début du mois de mars. Il avait alors parlé de clause de sauvegarde pour les pays ou les régions devant faire face à une immigration particulièrement forte.