Ueli Maurer ne veut pas adapter techniquement les vieux avions de combat Tiger que les Gripen devaient remplacer. Pour le ministre de la défense, "il ne fait pas sens" d'investir dans des technologies dépassées.
Certains avaient évoqué cette piste pour assurer assez d'avions à l'armée après la votation sur le Gripen. Pour Ueli Maurer, la Confédération "n'a pas assez d'argent à dépenser" pour une telle solution, a-t-il déclaré devant les médias à Berne, à l'occasion du traditionnel "entretien à la caserne".
En revanche, le conseiller fédéral a indiqué que son département évalue la possibilité de moderniser les avions F/A-18 et ainsi prolonger leur durée de vie. Une mise à niveau coûterait environ 500 millions de francs, a estimé M. Maurer.
Cette solution ne remettrait toutefois pas en cause l'achat de nouveaux avions de combat, qui "reste à l'ordre du jour malgré le refus du Gripen par le peuple". Une évaluation va être menée et les premiers appareils de nouvelle génération pourraient voler dès 2025, a précisé Ueli Maurer.
Pour combler la "faille" dans la sécurité aérienne suite au "non" au Gripen, M. Maurer entend aussi investir dans la protection de l'espace aérien. L'achat de drones de reconnaissance a été prévu dans le programme d'armement 2015, pour un montant de quelque 250 millions de francs.
En parallèle, le conseiller fédéral veut acquérir un système de défense sol-air de pointe, efficace non seulement contre les avions, mais aussi contre les missiles ennemis. Des investissements doivent également être réalisés dans la cyberdéfense et pour les troupes au sol.
Au total, Ueli Maurer chiffre le besoin d'investissements à quelque 9 milliards de francs pour les dix prochaines années. Ce montant ne comprend pas l'achat de nouveaux avions de combat.