L'Association suisse de physiothérapie physioswiss rejette la hausse de 5% du point tarifaire conclue début octobre entre santésuisse et l'Association suisse des physiothérapeutes indépendants (ASPI). La principale organisation suisse de la branche continue de réclamer une augmentation de 17%.
Ce montant permettra de compenser le renchérissement. Les salaires des physiothérapeutes n'ont pas évolué depuis 1998, souligne physioswiss.
L'accord signé entre les assureurs maladie et l'ASPI porte sur une hausse de 5 centimes, ou environ 5%. Elle est entrée en vigueur le 1er novembre. Un millier de physiothérapeutes environ en bénéficie.
Physioswiss, qui compte 8000 membres dont quelque 5000 indépendants, a négocié l'été dernier avec tarifsuisse, représentant de santésuisse, un accord portant lui aussi sur une augmentation de 5%. Le projet a toutefois été refusé en interne par le comité central de l'association, qui estimait qu'il n'était pas "acceptable", indique son président Roland Paillex, interrogé dimanche par l'ats.
Tarifsuisse a en effet souligné lors des négociations qu'elle s'arrêterait à cette hausse de 5%. Physioswiss considérait en revanche cette première augmentation comme une étape en vue de revalorisations supplémentaires, précise-t-il.
Physioswiss n'a plus de convention tarifaire avec les caisses maladie depuis deux ans. Pour cette raison, le Conseil fédéral a décidé qu'il appartient aux cantons de déterminer le point tarifaire de physiothérapie. Si l'on prend la moyenne des treize cantons qui ont décidé d'un barème, l'augmentation est de sept centimes, souligne Roland Paillex.
Mais santésuisse a recouru devant le Tribunal administratif fédéral (TAF) contre les accords passés dans chacun de ces cantons, sauf à Glaris. "Mais cela n'est dû qu'au fait que Glaris vient de conclure une convention, et que santésuisse n'a pas encore eu le temps de la contester", estime M. Paillex.
"Nous demandons à présent que le TAF réintroduise les hausses décidées dans les cantons et supprime l'effet suspensif lié aux recours de santésuisse", poursuit le président de physioswiss. Le TAF doit rendre sa première décision, qui concerne Bâle-Ville, durant le premier semestre 2014. En Suisse romande, les cantons concernés sont Genève, Fribourg, le Valais et le Jura.