Les patients atteints de cancer reçoivent de plus en plus des médicaments dosés de manière spécifique qui sont prescrits hors étiquette. Les caisses maladie sont alors en droit de décider à quel niveau elles remboursent le produit. Cette pratique entraîne un traitement discriminatoire, dénonce la Ligue suisse contre le cancer.
Selon une étude présentée vendredi à Berne, médecins et organisations de patients affirment que pour des cas similaires, des décisions différentes ont été prises par les assureurs. Il s'agit d'une inégalité de traitement pour les patients atteints de cancer.
Cette situation peut présenter un risque financier pour les médecins et les patients mais aussi un gros soucis émotionnel, indique cette étude réalisée par le bureau de recherche et de conseil INFRAS sur mandat de la Ligue suisse contre le cancer. Sans compter l'insécurité juridique pour les médecins.
Selon les médecins interrogés, le nombre de médicaments ainsi prescrits a nettement augmenté ces dernières années. On recourt à cette pratique pour des pathologies rares ou des cancers chez les enfants.
Bien qu'on manque de données statistiques dans le domaine des médicaments prescrits hors étiquette, il est justifié d'agir dans l'intérêt des malades concernés, écrivent les auteurs de l'étude.
L'enquête porte sur 35 exemples de cas cliniques qui illustrent la problématique.