La Suisse et l'UE sont interdépendantes, rappelle Michael Ambühl

Le noeud du problème (entre la Suisse et l'Union européenne) tourne autour de la libre circulation avec la Croatie, selon Michael Ambühl. D'après l'ex-secrétaire d'Etat qui a négocié les bilatérales II, "il sera très difficile de trouver une solution" pour concilier le vote du 9 février avec la libre circulation.

Pour l'UE, il est inconcevable d'accepter qu'un pays tiers fasse de la discrimination vis-à-vis d'une partie de ses citoyens, souligne Michael Ambühl dans une interview samedi aux quotidiens "24 Heures" et "Tribune de Genève". Mais si la Suisse et l'UE font toutes deux des efforts, on pourra peut-être trouver une solution intelligente qui ménage les intérêts des deux côtés.

M. Ambühl croit qu'il est à la fois dans l'intérêt de l'Union européenne (UE) et dans celui de la Suisse de maintenir en vigueur les accords bilatéraux existants. "Notre interdépendance dans tous les domaines nécessite des règles juridiques", affirme le diplomate.

Selon lui, il n'est pas exclu que les négociations débouchent sur des bilatérales III. Même si l'UE est plus importante pour la petite Helvétie que l'inverse, "l'UE a trois fois plus de citoyens en Suisse qu'il n'y a de Suisses dans l'UE", rappelle-t-il.

Une semaine après le scrutin du 9 février, le Conseil fédéral a suspendu l'accord pour l'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie. Il estime ne pas pouvoir le signer sous sa forme actuelle.

Dans la foulée, Bruxelles a exclu la Suisse des prochains programmes d'échange d'étudiants, de recherche ainsi que celui d'encouragement au développement de l'industrie audiovisuelle.

/ATS


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