Le nombre de frontaliers travaillant en Suisse a une nouvelle fois augmenté en 2013, de 3,8%. La croissance est toutefois moins importante que l'année précédente (+6%), a indiqué lundi l'Office fédéral de statistique (OFS). Plus de la moitié provient de France, un quart d'Italie et un cinquième d'Allemagne.
A la fin 2013, 278'500 frontaliers travaillaient en Suisse, dont 64,2% d'hommes et 35,8% de femmes. Cela représente une augmentation de 10'200 personnes en une année.
La main-d'oeuvre frontalière tend en général à travailler dans des professions moins qualifiées, relève l'OFS. Quatre cinquièmes des frontaliers sont actifs dans trois grandes régions: environ un tiers dans la région lémanique, un quart dans la Suisse du Nord-Ouest et un cinquième au Tessin.
Mais dans cette dernière région, ils représentent 25,5% des actifs occupés, alors que dans les deux autres régions, la proportion est d'un frontalier pour 10 actifs occupés.
La hausse est marquée ces dernières années. En cinq ans, le nombre de frontaliers a augmenté de 28,7% passant de 216'400 personnes en 2008 à 278'500 en 2013. La hausse est la plus marquée chez les employés administratifs (+72,5%), dans les professions les moins qualifiées (+56,2%) et chez les cadres (+40,1%). Ces derniers sont toutefois recrutés de plus en plus loin de la frontière (+26,4%).
Globalement, les frontaliers exercent plus souvent leur activité dans le secondaire que le reste de la population active. En cinq ans, on observe toutefois une légère progression des frontaliers dans le tertiaire (56,6% à 61%) au détriment de l'industrie (recul de 42,6% à 38,2%).
Enfin, les frontaliers (17,9% d'entre eux) exercent plus souvent une profession moins qualifiée que le reste de la population active (3,7%). Leur sous-représentation est marquée dans les professions intellectuelles et scientifiques: 11,6% des frontaliers exercent une telle profession contre 22,5% des autres actifs occupés.