A un an des élections fédérales, Philipp Müller, président du PLR, a appelé ses troupes à se lancer dans une campagne "offensive, culottée et non conventionnelle". Son parti a par ailleurs rejeté les trois objets soumis au peuple le 30 novembre.
Le facteur décisif sera la mobilisation, a-t-il déclaré samedi devant les délégués du parti à Berne. "Il faut encore convaincre de nombreux sympathisants du PLR à se rendre aux urnes", a affirmé Philipp Müller en faisant référence aux récents sondages d'opinion.
La campagne devra donc être proche du peuple. Le PLR est certes un parti de l'économie, mais il est aussi un parti populaire, qui prend au sérieux les peurs et les besoins de la population, a-t-il ajouté.
Le président du parti a par ailleurs pris ses distances avec les autres partis gouvernementaux. Il a notamment pris pour cible le PS, accusé de menacer le modèle suisse, de vouloir trop réglementer le pays et limiter les libertés. "Notre adversaire est à gauche", a insisté le conseiller national argovien.
Le président du PLR a ensuite décoché des coups de griffe au PDC et au PBD. A en croire les sondages, les deux partis devraient fusionner dès maintenant, s'ils veulent atteindre le score du PLR l'an prochain, a-t-il affirmé. Mais le PLR s'oppose également aux partis "qui font des propositions absurdes, isolant notre pays."
La Suisse doit donc lutter pour sauver les bilatérales, a poursuivi Philipp Müller. Dans le même temps, les thématiques de la migration et de la politique des étrangers préoccupent le peuple. Le PLR continuera de se battre pour mettre en oeuvre ses solutions pour un contrôle judicieux de l'immigration.
Concernant l'initiative Ecopop, elle est "inutile et destructrice", a-t-il déclaré. Les délégués l'ont rejetée par 238 voix contre 1 et 2 abstentions. Les deux autres objets n'ont pas eu plus de chance. Les libéraux-radicaux ont recommandé le non à l'initiative sur l'or par 238 voix contre 1 et ils ont refusé à l'unanimité de soutenir l'initiative visant à abolir les forfaits fiscaux.