Le changement climatique fait plus peur que l'immigration

Les Suisses se sentent davantage en sécurité que l'année dernière. C'est surtout la peur d'une invasion d'étrangers et autres requérants d'asile qui marque un net recul, selon le baromètre annuel de l'institut de sondage gfs.zürich. Le changement climatique demeure pour sa part en tête des soucis.

Au classement du baromètre des peurs publié jeudi, on retrouve au premier rang les incertitudes autour du climat, avec une moyenne de 5,6 sur 10. Suivent l'égoïsme des êtres humains (5,4) et la contamination radioactive (5,1). Cette dernière, encore à mi-classement avant la catastrophe de Fukushima en mars 2011, a fait un bond en avant dès 2012, confirmé cette année.

Cette année, le sentiment de sécurité a augmenté par rapport à l'année pour 28 des 31 indicateurs sur lesquels un millier de personnes de Suisse romande et alémanique ont été questionnées. Pour les trois autres, il n'a pas bougé, à savoir l'importance de la religion qui se réduit, les changements technologiques et les attentats terroristes.

La fin des femmelettes

L'institut gfs.zürich explique ce fort sentiment de sécurité par le fait que 2013 aura été une année comparativement pauvre en incidents. Les Romands se sont dits un peu moins en sécurité que les Alémaniques, en moyenne d'un point.

En revanche, 2013 a coïncidé avec une mise à niveau du sentiment de sécurité entre hommes et femmes, ces dernières n'étant plus davantage peureuses que les mâles. D'une manière générale, plus les personnes bénéficient d'un haut niveau de formation, moins elles se sentent menacées.

Crise de la dette: du passé

Les craintes dites socio-économiques, telle l'inflation ou le surendettement, se sont pour leur part nettement réduites cette année. Les auteurs du sondage donnent comme explication le fait que la population ne considère plus la crise de la dette comme une menace.

Il en est de même s'agissant des craintes liées à l'immigration, qui ont connu un fort recul en 2013, alors qu'elles n'ont cessé de croître les années précédentes. La peur d'être envahi ou le sentiment de ne plus se sentir chez soi font partie de cette catégorie, précise l'institut.

/ATS


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