Le comité opposé au FAIF dénonce un projet "cher et exagéré"

Le plan de financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF) est cher et exagéré, selon les opposants au projet soumis en votation le 9 février. Ces derniers, qui espèrent surfer sur l'échec de la hausse de la vignette autoroutière, ont présenté lundi leurs arguments à la presse.

Le comité, qui fera campagne avec une affiche représentant un chemin de fer en or clouté de diamants, réunis des représentants de l'UDC, de l'association des transporteurs routiers ASTAG et de celle des importateurs d'automobile auto-suisse. A sa tête, le conseiller national Walter Wobmann (UDC/SO), déjà fer de lance de la lutte contre l'augmentation de la vignette.

Subventions croisées

Pour lui, le FAIF n'est ni plus ni moins qu'une véritable "tromperie". Un des griefs à l'encontre du nouveau fonds FAIF est qu'il sera alimenté par la redevance poids lourds et une partie de l'impôt sur les huiles minérales. La subvention croisée du rail par la route serait désormais ancrée dans la constitution "pour l'éternité", a avancé le Soleurois.

Et de dénoncer des transports publics qui n'arrivent même pas à s'autofinancer à hauteur de 50% alors que la route, qui assure 75% du trafic, le fait à 100%. Cet argument va dans le sens des revendications d'auto-suisse, qui entend déposer son initiative dite "vache à lait" en mars et aimerait qu'elle soit associée au projet de fonds routier FORTA.

Trop cher

Mais le souhait de voir affecter les recettes provenant de la route au réseau routier, qui serait négligé, n'est pas la seule motivation du comité. Au lieu des 3,5 milliards de francs initialement proposés par le Conseil fédéral, le FAIF, revu et corrigé par le Parlement, porte désormais sur 6,4 milliards. " Un montant délirant", selon Walter Wobmann.

D'après le conseiller national, ce n'est en outre que la pointe de l'iceberg. "Personne ne parle des frais d'exploitation de cet aménagement excessif". D'autres convoitises démesurées suivront, a-t-il prédit en évoquant une facture de 8,5 milliards pour réduire la durée du trajet entre Coire et Zurich.

/ATS


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