Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, chef du Parti social-démocrate (SPD), voit les liens entre la Suisse et l'Allemagne comme "fondamentalement positifs", mais se montre clair quant à la relation helvétique avec l'UE. Il loue par ailleurs le travail du président de la Confédération et chef de la diplomatie Didier Burkhalter.
En tant que membre du gouvernement allemand, Sigmar Gabriel n'entend pas commenter l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse, a-t-il déclaré dans une interview à la "Südostschweiz", publiée samedi. Le "oui" des citoyens suisses relève de leur liberté de décision, estime-t-il.
Le vice-chancelier allemand a toutefois tenu à clarifier que les relations helvétiques avec l'Union européenne (UE) "ne sont pas à sens unique". Cette dernière respecte la décision de la Suisse, mais de même, la Suisse doit respecter les décisions de l'UE. "Si ces deux aspects ne s'accordent pas, il faut alors penser différemment ou rechercher de nouvelles formes de coopération".
Les avantages mutuels sont liés à des conditions mutuelles, dont fait partie la libre circulation des personnes, note Sigmar Gabriel. "Voilà pourquoi il sera impossible d'avoir à long terme tous les avantages des relations avec l'UE, sans en accepter les conditions convenues".
M. Gabriel souligne cependant les étroites relations économiques entre la Suisse et l'Allemagne. "Elles avancent parfois par à-coups sur certains sujets, mais je pense que cela est tout à fait normal".
"L'Allemagne a grand intérêt à maintenir et développer ses bonnes relations politiques, culturelles et économiques avec la Suisse", ajoute-t-il.
Le vice-chancelier salue par ailleurs le travail de Didier Burkhalter en tant que président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE): "Le président de la Confédération fait cela à merveille".