La Confédération veut pouvoir évaluer le niveau de qualité des hôpitaux. Le Département fédéral de l'intérieur (DFI) étudie actuellement les diverses solutions pour légiférer en ce sens, a indiqué son porte-parole Peter Lauener.
Il confirmait une information parue jeudi dans le "Bund" et le "Tages-Anzeiger". Concernant la mise en oeuvre de cette évaluation, rien n'est encore décidé, mais l'idée de créer un institut fédéral d'assurance qualité a été évoquée.
Le projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale "Santé 2020" approuvée en janvier. Celle-ci comprend 36 mesures visant à assurer la qualité de vie, à renforcer l'égalité des chances, à améliorer la qualité des soins et à optimiser la transparence dans le système de santé.
Par ailleurs, de plus en plus de Suisses se plaignent d'être soumis à des tests inutiles, selon une enquête internationale sur le système de santé. Sur 1500 personnes interrogées dans le cadre de l'enquête téléphonique "International Health Policy Survey", 19% ont le sentiment que, depuis 2011, un médecin leur a prescrit au moins un examen superflu.
Ils n'étaient que 11% lors du précédent sondage en 2010. Pis, la Suisse se place dans ce domaine en tête du classement des onze pays concernés par l'enquête (Allemagne, Australie, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Suède), a indiqué jeudi l'Office fédéral de la santé publique.
Les patients helvétiques sont aussi plus critiques face aux explications fournies par leur médecin. Ils ne sont plus que 87%, contre 94%, à se déclarer satisfaits. La Suisse recule ainsi, en comparaison internationale, de la première à la neuvième place.
Enfin, le mécontentement augmente à propos de la coordination entre médecins. Près d'un quart des sondés ayant effectué depuis 2010 un traitement auprès d'un spécialiste signalent que ce dernier n'a reçu du médecin de famille aucune information médicale sur les raisons du traitement.