Les Vingt-Huit approuvent une attitude ferme vis-à-vis de Berne

Les ministres des Affaires européennes de l'UE ont approuvé sans discussion mardi le rapport sur les relations entre les Vingt-Huit et les pays de l'AELE, dont la Suisse. Ils ont affirmé une attitude ferme face à la Confédération et lié la libre circulation et d'autres dossiers, notamment l'accord de Schengen/Dublin.

Depuis l'adoption de l'initiative de l'UDC "contre l'immigration de masse" le 9 février, les relations entre Berne et Bruxelles se sont tendues. En juillet, la Suisse a demandé la renégociation de l'accord sur la libre circulation, mais avait obtenu une fin de non-recevoir. Depuis, c'est le silence radio dans ce dossier.

Interrogé avant la réunion, le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn a souligné que l'on ne peut attendre que l'UE accepte, à cause de la Suisse, des modifications "sur cette question capitale, qui caractérise l'Europe". La libre circulation constitue en effet un des "grands acquis de l'Union européenne", a-t-il fait valoir.

L'Allemand Michael Roth a abondé dans ce sens. L'UE est toujours ouverte à des discussions avec la Suisse. Mais la libre circulation est "un des acquis primordiaux de l'intégration européenne, à laquelle nous voulons rester attachés".

Evoquant le rejet de l'initiative Ecopop en novembre, M. Asselborn s'est par ailleurs dit convaincu "que la Suisse l'a aussi compris". Si Berne veut continuer à approfondir ses relations avec l'UE, elle doit reconnaître l'importance de l'acquis obtenu à travers la libre circulation. Selon lui, il ne faut pas se faire d'illusions, "ça ne fonctionnera pas autrement".

Un rapport "pas décisif"

A Berne, le président de la Confédération Didier Burkhalter a réagi de manière mesurée. Ce genre de rapport n'est "pas décisif" pour la suite des négociations entre la Suisse et l'UE, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

"C'est la doctrine habituelle", rien ne va changer par ce rapport, a ajouté le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Ce n'est pas là que se produisent les avancées décisives. Selon lui, "nous sommes condamnés à nous entendre".

/ATS


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