Le début des discussions sur un règlement en Syrie entre le gouvernement de Damas et l'opposition a été difficile, mais Lakhdar Brahimi s'est déclaré encouragé après deux entretiens séparés vendredi à Genève. Les deux délégations se rencontreront samedi pour la première fois dans la même salle.
"J'ai rencontré les délégations de l'opposition et du gouvernement séparément hier et encore aujourd'hui. Nous nous sommes mis d'accord pour nous réunir samedi dans la même pièce", a déclaré l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe devant quelque 300 journalistes au Palais des Nations.
La délégation du gouvernement syrien a accepté que les principes du communiqué de Genève I, qui prévoit la mise en place d'un gouvernement de transition, servent de base à des pourparlers directs avec l'opposition, a expliqué Lakhdar Brahimi. C'était une exigence de l'opposition pour le début de ces pourparlers.
"Il est très clair pour les deux parties qu'il s'agit d'appliquer le communiqué de Genève 1", a souligné le médiateur, tout en faisant état de "divergences d'interprétation".
M. Brahimi a affirmé qu'aucune délégation ne prévoit de partir samedi. "J'exclus cette possibilité. Les deux parties sont engagées à poursuivre le processus", a-t-il dit. Les discussions se poursuivront dimanche, selon lui.
"Je pense que les deux parties savent ce qui est en jeu", a-t-il relevé. "La situation continue de se détériorer en Syrie et il ne s'agit ni plus ni moins que de sauver le pays", a-t-il souligné.
Le diplomate algérien a indiqué que les questions centrales n'avaient pas encore été abordées. Il a expliqué que la préparation de la conférence Genève 2 avait pris du retard, et qu'il fallait d'abord discuter de questions pratiques.
La première rencontre directe entre les deux délégations syriennes est prévue à 10h00 samedi et devrait être courte, avec une déclaration de M. Brahimi. Une session plus longue aura lieu l'après-midi.
M. Brahimi a rencontré vendredi d'abord le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, puis dans l'après-midi le chef de la délégation de l'opposition Ahmed Jarba. Pendant ce temps, sur la place des Nations, près de 500 manifestants syriens ont réclamé le départ du président Assad.