Les deux enfants tués le 1er janvier à Flaach (ZH) ont probablement été étouffés, indique mardi le Ministère public zurichois, qui se base sur les premières conclusions de l'examen médico-légal. La mère avait avoué lundi avoir tué ses enfants, mais elle n'avait pas dit comment.
La justice zurichoise a décidé de placer la femme de 27 ans en détention préventive. L'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances et les raisons exactes du double meurtre.
La jeune mère de famille, qui s'est infligée des blessures avec un couteau après son acte meurtrier, se trouve actuellement dans une clinique psychiatrique. Son avocate a pu s'entretenir avec elle.
Après le drame survenu au soir de Nouvel An, la mère a informé la centrale d'engagement de la police cantonale que ses deux enfants étaient décédés. Policiers et secouristes arrivés sur les lieux ont tenté de réanimer les enfants, en vain. Avant l'arrivée de la police, la mère s'est enfuie de l'appartement. Les recherches ont toutefois permis de l'arrêter rapidement.
Ce double infanticide constitue le tragique point d'orgue d'un conflit opposant la famille à l'autorité cantonale de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA). Cette dernière avait placé les deux enfants dans un home, suite à l'arrestation des parents, soupçonnés d'escroquerie. L'APEA disposait en outre d'informations concernant des problèmes au sein de la famille.
Les enfants ont pu retourner auprès de leur mère pendant les fêtes. Ils auraient dû retourner dans l'institution le 4 janvier.
Suite au drame de Flaach, l'APEA de la région de Winterthour/Andelfingen a reçu de graves menaces par courriels et sur les médias sociaux. Sur injonction de la police, elle a renoncé à organiser une conférence de presse pour des raisons de sécurité. Selon l'autorité de tutelle, rien n'augurait que la mère pouvait constituer une menace pour les enfants.